Plantes

Les bonzaïs, un petit paysage à la maison

Ces arbres miniatures, que l’on doit à la tradition botanique japonaise, sont les plus fameuses des plantes d’intérieur. Mais le bonzaï n’est pas uniquement un arbrisseau réduit à ne jamais grandir ; c’est une espèce exigeante, à la culture délicate, qui nécessite une attention redoublée du fait de sa petite taille. On peut s’en procurer dans toutes les bonnes jardineries prés de chez vous.

Critères esthétiques

Les bonzaïs que l’on trouve dans le commerce sont obtenus à partir d’arbres « normaux » tels que certains pins, le genévrier, l’orme de Chine ou l’érable du Japon, nanifiés au moyen de techniques de taille et de ligature spécifiques. Dans l’absolu, n’importe quelle espèce pourrait être miniaturisée.

Les tailles de bonzaï sont extrêmement variables, pouvant s’échelonner de 13 à… 130 centimètres. Mais les plus réputés, communément appelés mini bonzaïs, mesurent entre 13 et 20 cm environ. La taille au-dessus fait en moyenne 15 à 60 cm de haut ; moins fascinant que le mini bonzaï, il est plus facile à travailler cependant et présente de nombreuses variétés de forme. Les plus grands bonzaïs, enfin, peuvent mesurer plus d’1 m.

Origines du bonzaï

La culture des bonzaïs remonterait à 200 avant J.C. Ces arbres de montagne, miniaturisés de manière naturelle au contact de conditions climatiques extrêmes sont en fait d’origine chinoise. La légende raconte qu’un moine chinois en fit cadeau lors d’un voyage à un ami japonais au Xème siècle ap. J.C. Les japonais ont perfectionné au fil du temps l’art de la culture du bonzaï. Symbole d’endurance et de longévité, ce petit arbre est introduit en Europe à l’occasion de l’exposition universelle de Paris ; d’abord vu comme une curiosité, il devient un passe-temps assez populaire à partir du XXème siècle.

Un entretien minutieux

Cultiver un bonzaï par soi-même se fait en trois étapes : la pousse, le transplant et enfin, la taille. Le bonzaï doit d’abord pousser environ six mois, dans un environnement reflétant son futur lieu de vie (températures, taux d’humidité…) et être arrosé fréquemment. Attention toutefois à un arrosage trop abondant qui ferait pourrir les racines : attendre que la terre soit redevenue sèche à chaque fois, et arroser peu à la fois. Utiliser de l’eau de pluie ou minérale.

Au moment de transplanter le bonzaï dans la coupe que vous lui aurez choisie, tamiser le terreau afin de le rendre plus fin et aéré, sans tasser. Du petit gravier ou du sable au fond de la coupe (celle-ci doit absolument présenter un trou sur le dessous) permet à l’eau de s’écouler vers le bas. Prévoir une soucoupe si l’arbre est à l’intérieur, pour ne pas abîmer le meuble sur lequel il se trouve. Laisser une couche de terre sous les racines car ces dernières se développent vers le bas.

Il faut compter deux mois pour l’acclimatation de l’arbre à son nouvel environnement. Ensuite, on utilise un sécateur fin et désinfecté avec une flamme afin de procéder à la taille : la taille de structure se fait en hiver et donne sa forme au tronc et aux branches. La taille de forme, au printemps, se fait au niveau des feuilles et sert à modeler le volume et la densité. Appliquer impérativement du mastic de cicatrisation à chaque coupe.

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